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xxMagdaLenaaxx

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Création : 28/12/2014 à 09:57 Mise à jour : 03/04/2016 à 06:09

Retour au blog de xxMagdaLenaaxx

~ ғrαɴçoιѕ joѕepн ~

                                                 ~ ғrαɴçoιѕ joѕepн ~
 
 
François-Joseph Ier d'Autriche est né le 18 août 1830 à 9h40 au château de Schönnbrunn (résidence d'été de la cour autrichienne) située à Vienne. Il est le fils aîné de l'archiduc François-Charles et de l'archiduchesse Sophie, née princesse de Bavière. Il faut savoir que la naissance d'un héritier était devenue quasi inespérée. Après six ans de mariage et de stérilité ainsi qu'une fausse couche, François-Joseph, qui fut surnommé affectueusement "Franzi" était l'héritier chéri. Néanmoins, à sa naissance il n'apparaissait que troisième dans l'ordre de succession. Son oncle, l'archiduc Ferdinand était l'héritier mais avait des capacités mentales assez limitées, de plus, il était célibataire. L'archiduc était également sujet à des crises d'épilepsies fréquentes. Le deuxième dans l'ordre de succession était tout simplement son père, l'archiduc François-Charles. Mais lui aussi était très limité du point de vu physique et intellectuel. Les chances de "Franzi" de devenir bientôt empereur étaient réelles.
Bientôt, François-Joseph devient grand-frère avec la naissance de Maximilien (1832), Charles-Louis (1833), Marie-Anne (1835) et Louis-Victor (1842).
L'enfance de François-Joseph (Franz-Joseph en allemand) se déroule entre les châteaux de Schönnbrunn l'été et la Hofbourg l'hiver. Il reçut une éducation classique, basée sur le rejet du libéralisme (au contraire de sa future épouse). La foi catholique aura également une grande influence sur l'enfant. Mais ce qu'il préfère, c'est les armes. Il deviendra colonel à 13 ans. Il appréciait aussi énormément la chasse qui restera sa passion jusqu'à la fin de sa vie.
L'archiduc François-Joseph tenait également une grande place de représentation, c'est ainsi qu'il se rendra en Autriche en 1847. En réalité, la seule chose qui choquerait aujourd'hui sur son éducation sont "les comtesses hygiéniques". En effet, il fallait bien que quelqu'un apprenne les choses de l'amour à un empereur sans pour autant provoquer un scandale.
En février 1848, une révolution éclate. A l'origine, elle venait de la Lombardie et de la Vénétie qui supportaient mal la domination autrichienne, mais, bientôt elle gagnera tout l'Empire. L'empereur Ferdinand (qui est tout de même devenu empereur) convoqua une assemblée constituante qui émet une constitution. Néanmoins, celle ci ne satisfait pas les révoltés. François-Joseph qui avait 17 ans, fut nommé gouverneur en Bohême mais sa mère préfère l'envoyer en Italie sous la protection de l'armée. Mais il revient bientôt à Vienne, puis à Innsbruck où la famille impériale s'était réfugiée. C'est là où il rencontrera pour la première fois Sissi. A vrai dire, il n'y a même pas prêté attention. C'était plutôt son frère cadet, Charles-Louis qui était charmé par la jeune fille et lui écrira de nombreuses lettres. François-Joseph pensait d'avantage à la révolution d'octobre qui risquait d'écraser la monarchie. Le général Windischgrätz propose alors aux Habsbourg de mettre fin à la révolution en marchant sur Vienne. Il était alors prévu que l'empereur Ferdinand serait déclaré inapte à régner, l'archiduc Charles-Louis aussi et ce serait François-Joseph qui monterait sur le trône. L'impératrice convainquit Ferdinand d'abdiquer, quant à Sophie elle insista auprès de son époux pour qu'il renonce à ses droits dynastiques. Plus rien ne s'opposait désormais à ce que "Franzi" devienne empereur.
Après un court siège, Vienne fut prit par les Habsbourg. François-Joseph monta sur le trône. Son couronnement eut lieu le 2 décembre 1848 à Vienne. Le nouvel empereur aurait alors dit "Adieu ma jeunesse !", il avait 18 ans. Il adopta alors le nom de règne de François-Joseph Ier (et non pas François II comme on l'a cru), il obtient alors les titres suivants :


Sa Majesté Impériale et Apostolique, François-Joseph Ier, par la Grâce de Dieu Empereur d'Autriche, Roi de Hongrie et de Bohême, de Dalmatie, de Croatie, de Slavonie, de Galicie, de Lodomérie et d'Illyrie ; Roi de Jérusalem ; Archiduc d'Autriche ; Grand-duc de Toscane et de Cracovie ; Duc de Lorraine, de Salzbourg, de Würzburg, de Franconie, de Styrie et de Carinthie, de Carniole et de Bucovine ; Grand prince de Transylvanie ; Margrave de Moravie ; Duc de Haute et de Basse Silésie, de Modène, de Parme, de Plaisance et de Guastalla, d'Auschwitz et de Zator, de Teschen, du Frioul, de Raguse et de Zara ; Comte princier de Habsbourg et du Tyrol, de Kybourg, de Gorizia et de Gradisca ; Prince de Trente et de Brixen; de Berchtesgaden et Mergentheim ; Margrave de Haute et de Basse Lusace, Margrave en Istrie ; Comte de Hohenems, de Feldkirch, de Bregenz, de Sonneberg ; Seigneur de Trieste, de Kotor et de la Marche de Windisch ; Grand voïvode de la voïvodie de Serbie.


Désormais, les choses étaient prises en main. Il faut dire que le trône était dans une situation particulièrement délicate.François-Joseph ne s'entoura que de sa mère, son Premier Ministre Schwarzenberg et son premier aide de camp, le baron von Grünne. L'empereur rejeta un plan de constitution qu'il jugeait trop libéral mais en adopta une autre, il savait bien qu'il devait accorder certaines libertés à ses sujets pour être respecté.
Reste à mater les hongrois. Ceux ci venaient de renverser une offensive autrichienne. Parallèlement, François-Joseph menait une guerre en Italie du Nord. L'empereur demanda donc de l'aide à la Russie. Grâce aux armées de Nicolas Ier, la rébellion hongroise est est écrasée. La Hongrie qui souhaitait son unification fut comme auparavant, rattachée par l'Autriche.
Une trêve fut conclue avec les italiens. Mais l'Empire devait lutter cette fois ci contre la Prusse pour la suprématie (dominance) en Allemagne. Le roi voulait être à la tête d'une union allemande dont l'Autriche serait exclue. Schwarzenberg propose de créer "la grande autrichienne" qui regrouperait l'Allemagne et toutes les possessions des Habsbourg. La guerre semble inévitable. Mais les prussiens renoncent à leur projet par crainte d'être battus par l'Autriche et ainsi perdre l'Allemagne.
Les révoltes étant réprimé, l'Empereur se tourna ensuite vers les affaires intérieures. Il fallait absolument unifier le pays pour éviter d'autres émeutes. Pour cela, l'allemand devient la langue officielle de l'Empire. La Croatie et la Hongrie, en particulier, furent soumis à l'administration Viennoise. François-Joseph ne tolérait aucune opposition (contre pouvoir par exemple de la presse ou de partis politique). L'empereur était un monarque absolu. A la mort de son Premier Ministre, François-Joseph décida de s'appuyer sur des ministres talentueux mais dociles.
Mais les tentatives de l'empereur d'unifier le pays eurent des conséquences. La politique de François-Joseph cherchait à étouffer le nationalisme provoqua l'hostilité de certains pays de l'Empire, en particulier la Hongrie. Le 18 février 1853, alors que l'empereur se promenait sur les vieux remparts entourant Vienne tout en observant ses soldats. Il était accompagné uniquement de son aide de camp. Il ne voit donc pas Janos Libenyi, un nationaliste hongrois se diriger vers lui avec un couteau. Il est fort à parier que François-Joseph aurait été tué, si une femme n'avait pas aperçu l'assassin et n'avait pas crier. L'empereur se retourne et la lame le toucha à la nuque (le col de son manteau amortit le choc) au lieu de l'atteindre dans le dos. L'aide de camp de l'empereur sauta alors sur l'assassin pour l'empêcher de frapper une seconde fois le souverain. La blessure était heureusement sans gravité, bien que saignant abondamment. Lorsque l'archiduchesse Sophie apprit qu'on avait tenté un attentat contre son fils, elle s'évanouit. Cette grande dame qui se tenait bien en toute circonstance ne tenu pas le choc de la nouvelle. L'assassin fut rapidement jugé et condamné à mort et pendu. Cette aventure permit à l'empereur de retrouver sa popularité. La population avait oubliée la dureté du régime impérial.
Les années 1850, sont synonyme de prospérité dans l'Empire. On note une croissance économique importante. L'agriculture se modernise et l'industrie se développe. Sur le plan culturel, le ministre de l'éducation crée l'Université autrichienne.
Bientôt, la question du mariage de l'empereur se posa. Il était le célibataire le plus courtisé d'Europe. On pensa d'abord à sa cousine Elisabeth (Elise) de Habsbourg-Hongrie. Mais la jeune femme avait déjà un enfant de son premier mari. De plus, l'archiduchesse détestait les hongrois à cause de leurs révoltes perpétuelles. Sophie décida alors de marier son fils avec la princesse Anne de Prusse (la nièce du roi de Prusse) pour consolider leur alliance avec les Hohenzollern. La princesse plut beaucoup à l'empereur, elle était très jolie et gracieuse. Mais Anne était déjà quasiment fiancée avec Frédéric-Guillaume de Hesse-Rumpenheim. Ce ne fut d'ailleurs pas une union très heureuse.
L'archiduchesse Sophie, toujours désireuse de marier son fils se tourna cette fois ci vers sa propre famille, les Wittelsbach. Sa s½ur, Ludovica avait une fille qui, à son souvenir, était très jolie et polie. Elle se prénommait Hélène. Sophie parla donc à sa s½ur de son idée.
Ludovica était très heureuse. Elle ne pouvait pas espérer mieux que sa fille aînée épouse l'empereur d'Autriche ! Les deux s½urs avaient prévus que leurs enfants se rencontreraient à Bad Ischl lors du 23ème anniversaire de François-Joseph, le 18 août.
Comme le duc Maximilien en Bavière déclina l'invitation (il détestait le protocole autrichien ainsi que l'archiduchesse Sophie qui le lui rendait bien), il fut décidé que leur fille cadette, Elisabeth, viendrait avec elles pour que ce voyage "sans hommes" paraisse moins extravagant. Elisabeth qui était surnommée affectueusement par sa famille Sissi, était en train de vivre un chagrin d'amour. En effet, la jeune fille c'était éprise d'un écuyer prénommé Richard, que le couple ducal avaient tenu à envoyer loin de chez eux. Richard contracta la tuberculose et mourut peu après.
Après une halte à Salzbourg, toute la famille dut prendre le deuil. Leur tante par alliance venait de perdre son frère. Lorsque la famille arriva enfin à Bad Ischl, l'archiduchesse fut furieuse. Le noir n'allait pas du tout au teint d'Hélène qui semblait presque malade. Pourquoi devait-elles dont revêtir des vêtements de deuil d'un parent qu'elle ne connaissaient pas ? De plus, la voiture contenant les bagages et les robes de couleurs s'étaient perdues durant le voyage. Sans parler du mal de tête de Ludovica.
Tout le monde tenta de préparer Hélène qui devait rencontrer l'empereur le jour même. On tenta de l'embellir malgré la situation. Sissi, quant à elle, se prépara toute seule. Elle se coiffa en faisant de lourdes tresses qu'elle remonta en chignon. Et en ce qui concernait sa robe noire, il fallait avouer qu'elle était ravissante dedans.
Lorsque l'empereur arriva pour prendre le thé, celui ci ne regarda que Sissi qui en était très gênée. L'empereur dansa avec elle lors du bal qui eut lieu le lendemain, au lieu d'avoir pour partenaire Hélène. C'est d'ailleurs à la cadette qu'il remettra les fleurs du cotillon. François-Joseph demanda Sissi en mariage le 18 août. Celle ci accepta bien qu'elle se demandait comment elle a put attirer l'attention du souverain. Elle dira même ce jour là : "Bien sur que j'aime l'empereur...Si seulement il n'était pas empereur".
Le mariage eut lieu le 24 avril 1854 à Vienne. François-Joseph était très éprit de son épouse et Sissi était très attachée à lui. Mais la jeune fille s'heurta au protocole rigide de la cour de Vienne. Leur voyage de noce se déroula dans un château à proximité de Vienne. D'ailleurs, l'empereur devait aller tous les jour à la Hofbourg avant de revenir le soir. Et évidemment, l'impératrice ne pouvait accompagner son mari.
Elisabeth détestait la vie de couple et surtout l'amour physique. Pourtant l'impératrice tomba rapidement enceinte. Le 5 mars 1855, naquit une fille qui fut prénommée Sophie. Ce fut l'archiduchesse qui choisit ce prénom, l'impératrice n'ayant pas eut son mot à dire. L'archiduchesse éleva d'ailleurs l'enfant, Sissi n'avait le droit de voir sa fille que très rarement. Le 12 juillet 1856, naquit encore une fille qui fut nommée Gisèle en l'honneur de l'épouse du premier roi de Hongrie, Etienne. La déception fut encore une fois de taille puisque tout le monde souhaitait un héritier pour l'Empire. Comme sa s½ur, Gisèle fut élevée par sa grand-mère.
La situation était insupportable. L'empereur devait choisir à qui donner raison : à sa mère à qui il devait tout, et à son épouse qu'il adorait. L'impératrice posera alors un ultimatum à son époux. Elle demandait entre autre d'avoir plein pouvoir sur l'éducation des enfants, leurs entourage, leurs professeurs etc.. Elle voulait aussi pouvoir décider elle même du choix de ses dames d'honneurs et de son emploi du temps.
L'empereur fut bien obligé d'accepter cette requête. Aussitôt, son épouse ne choisie plus que des dames d'honneurs hongroises que l'archiduchesse détestaient tant. Heureuse de cette première victoire auprès de son époux, Sissi décida d'emmener ses deux filles en Hongrie lors d'un voyage qui était prévu. L'archiduchesse déconseilla à sa belle-fille de prendre les enfants, mais Sissi fut la sourde oreille. Bientôt, la petite Gisèle tomba malade. Elle se remit vite mais transmit son mal à sa s½ur aînée. Celle ci étant beaucoup moins robuste que Gisèle en mourut, le 29 mai 1857. Elle avait deux ans. Le couple impérial fut anéanti, en particulier Sissi. De plus, l'archiduchesse tenait en particulier sa belle-fille pour responsable. Sophie reprit alors la tutelle qu'elle exerçait sur Gisèle.
En Europe, la situation de l'Autriche était relativement complexe. L'empereur se devait d'aider la Russie qui lui avait envoyer des troupes pour écraser la révolution hongroise en 1849. S'il ne le faisait pas, il passerait pour un traître. Mais l'Empire redoutait une expansion russe dans les Balkans. François-Joseph décide donc de ne pas apporter son aide à la Russie, au contraire, il le menace puis envahi la Moldavie et la Valachie que convoitait le tsar. François-Joseph signe alors une alliance défensive avec la Prusse puis avec la France et le Royaume-Uni. Heureusement, la mort de ce dernier empêche une guerre entre ces pays. L'Autriche ressort affaiblie de toute cette machination politique. La Prusse en veut à François-Joseph d'avoir failli les entraîner dans une guerre face à la Russie et l'alliance française n'était qu'une formalité. Quant à l'Empire Russe, ils en voulaient à l'empereur pour sa "trahison".
En 1857, l'Empire est dans une période de crise économique, de plus l'armée qui était sur le point d'entrer en guerre a creusé le déficit de l'Etat. L'Italie supporte de moins en moins la domination autrichienne. Le couple impérial décide de se rendre à Venise où ils ne sont même pas accueillis puis à Milan où l'aristocratie italienne boude les souverains. C'est un véritable affront. Néanmoins, ces deux villes ont notés la grande beauté de l'impératrice.
De plus, le Royaume de Piémont-Sardaigne voulait rétablir l'unitée italienne pour servir ses intérêts personnels. Le Royaume demande alors l'aide de Napoléon III, empereur de France et bientôt une alliance franco-piémontaise est signée. Ces derniers multiplient alors les provocations envers l'Autriche. Après le rejet d'un ultimatum envoyé à Turin, François-Joseph déclare la guerre aux Piémontais, sans même en avertir l'armée. Il était certain du soutient de la Prusse. Mais ces derniers devaient être encore fâchés contre l'Autriche lors de la crise orientale car Berlin ne bougea pas. La guerre tourna rapidement au désastre. L'armée franco-piémontaise battu les autrichiens à Magenta. L'empereur prit alors le commandement de ses armées. Malgré tout, Milan fut évacué car la révolution gagnait toute l'Italie. C'est d'ailleurs durant cette guerre que l'impératrice s'est montrée plus qu'exemplaire. En  l'absence de son époux, elle visitait des hôpitaux et soignaient les blessés. Elle s'épuisait à cheval et suppliait à François-Joseph de revenir. L'impératrice commença même à fumer, ce qui scandalisa la cour Viennoise. L'Autriche est battue encore une fois à Solférino. L'empereur est contraint de demander de l'aide à la Prusse, sans succès. François-Joseph négocia alors directement avec Napoléon III. Le 12 juillet 1859, l'armistice est signée. Cela coûta néanmoins à l'Autriche l'une de ses provinces : la Lombardie. L'empereur autrichien répliqua alors à son rival, amer : "Je fais un immense sacrifice. La Lombardie était la plus belle de mes provinces". Sans nulle doute devait-il se souvenir de son Premier Ministre, mort un mois plus tôt, qui répétait : "Pas d'ultimatum ! Surtout pas d'ultimatum !". François-Joseph n'avait jamais été autant impopulaire dans son Empire.
Bientôt, le Pape Pie IX est chassé de ses Etats ne conservant que Rome. L'empereur est impuissant et assiste à l'établissement du Royaume d'Italie en 1861.
Peu avant cette guerre peu glorieuse, Sissi avait donné naissance à l'héritier que tous espéraient tant. L'empereur d'Autriche en avait pleuré d'émotion. Mais aussitôt l'enfant était né, aussitôt l'archiduchesse le prit sous la tutelle. La guerre entre les deux femmes reprenait, bien que cette fois ci, Sissi s'était résignée.
C'est également en 1859, que François-Joseph a dû affronter une crise, cette fois ci familiale.
On diagnostiqua à son épouse une tuberculose, qui était une maladie mortelle à l'époque. Les médecins déclarèrent qu'un séjour au soleil lui ferait le plus grand bien. L'empereur proposa à Sissi de partir en Adriatique où on est sûr de trouver du soleil, même en novembre. Mais Elisabeth voulait partir bien plus loin et fixa son choix sur Madère. François-Joseph ne le savait pas encore mais à partir de maintenant, son épouse n'arrêterait plus de voyager et il serait la plupart du temps seul à Vienne.
Il faut dire que Sissi haïssait la capitale. A cause de l'archiduchesse, comme toujours. Il faut dire que l'empereur n'en pouvait plus de devoir choisir qui a raison entre sa mère et son épouse. Il faut dire que celui ci prenait également du bon temps avec une certaine comtesse Potocka qui, selon les rumeurs, aurait été la maîtresse de l'empereur. Néanmoins, François-Joseph adorait son épouse et était bouleversé à l'idée d'une aussi longue séparation.
L'empereur la suppliait de revenir, ce qu'elle fit le 28 avril 1861. Malheureusement, le mal revient lui aussi presque aussitôt. Cette fois-ci, l'impératrice choisit comme destination Corfou en Grèce. Tous pensaient qu'elle ne reviendrait pas. C'est d'ailleurs durant ce séjour à Corfou que Sissi décida de commencer son célèbre album de beauté.
Parallèlement, la Prusse devient la première puissance allemande, au dépend de l'Autriche que la guerre a affaiblie. La politique prussienne de Bismarck tente d'anéantir l'influence autrichienne. François-Joseph décide alors de réunir un Congrès des princes à Francfort le 16 août 1863. Le but était de décider d'une réforme de la fédération germanique. Bismarck convainquit le roi de Prusse, Guillaume Ier de rester éloigné du congrès. C'est d'ailleurs pour cela qu'il fut un échec. Les autres États ne voulant en effet pas prendre position sans connaître la position de la Prusse.
En 1864, une nouvelle guerre éclate. Le roi du Danemark meurt sans héritier. La question des duchés revient. En effet, le conflit était déjà apparu auparavant. François-Joseph s'allie alors à la Prusse contre le Danemark. Cette guerre est un succès militaire mais elle est pourtant un échec politique pour l'Empire. François-Joseph croit naïvement à un retour de la Sainte Alliance (Autriche, Russie et Prusse) et accepte le nouveau partage des duchés, recevant lui-même le Holstein.
Après la guerre des duchés, Bismarck prépare une offensive finale contre l'Autriche. Il s'assure de la neutralité de la France puis conclu une alliance avec l'Italie. François-Joseph tenta d'empêcher le conflit mais la guerre fut déclenchée le 14 juin 1866. La Confédération germanique le soutenait était officiellement avec lui, mais, en réalité, seul le Royaume de Saxe le soutenait fermement. Rapidement, l'Autriche est vaincue à Sadowa et François-Joseph est contraint de demander la paix. L'Italie gagna la Vénétie. La Confédération germanique disparaît pour laisser place à une Confédération de l'Allemagne du Nord, dirigée par la Prusse. L'Autriche est donc exclue de l'Allemagne.
L'échec de la guerre permet aux hongrois (nobles) de se faire une place dans le gouvernement.
Elisabeth avait une grande sympathie pour la Hongrie. Elle parlait d'ailleurs très bien hongrois ce qui surprenait François-Joseph et également l'Archiduchesse Sophie qui détestait les magyars. Sissi était très populaire en Hongrie à défaut de l'être à Vienne.  L'empereur ne tarda pas à le remarquer puisque lors de sa venue à Buda et à Pest pour l'ouverture du Parlement. On ne lui parlait que de son épouse ! Celle-ci avait justement passé Noël en Bavière et ne revient à Vienne que le 8 janvier 1866. C'est ce jour là que l'impératrice rencontra le comte Andrassy venu en Autriche avec une délégation hongroise, pour lui souhaiter son anniversaire avec quinze jours de retard. Le comte dit à l'impératrice que "comme tous les Hongrois, il souhaite avoir bientôt l'honneur de la recevoir dans leur capitale". A la surprise de tous, Sissi répondit en hongrois qu'elle "n'a pas de souhait plus cher que de revoir cette ville splendide". Toute la délégation scanda "Eljen Erzsébet !" (Vive Elisabeth !).
Le 29 janvier, François-Joseph et elle se rendirent à Buda et à Pest. Evidemment, les hongrois voyaient toujours aussi mal l'uniforme autrichien, les répressions de 1848 et 1849 étant encore trop vives dans les esprits. Les hongrois décident de tenter le tout pour le tout et demandent à l'empereur un gouvernement indépendant de l'Autriche. François-Joseph refuse et la déception est profonde. Après la défaite de la bataille de Sadowa et de la Vénétie, Sissi essaye de convaincre l'empereur d'accepter le Compromis. La situation politique de l'Autriche est catastrophique. Mais François-Joseph se rend toujours compte trop tard des réalités. L'empereur risque pourtant son trône, la plupart de ses provinces étant contre lui.
Elisabeth est contrainte de trouver refuge en Hongrie avec ses enfants et les biens les plus précieux des Habsbourg. A peine arrivée, elle reçoit le comte Andrassy. Elle est certaine qu'il peut sauver la monarchie. Sissi envoie un télégramme à son époux, lui demandant d'écouter le comte. L'impératrice a abattu ses dernières cartes pour raisonner l'empereur. Celui-ci accepte finalement d'écouter le comte Andrassy. Les deux hommes se rencontrèrent en secret le 17 juillet 1866 à midi. Mais François-Joseph hésite toujours. Déjà, il a peur que l'excitation de son épouse altère son jugement, ensuite, il se méfie du charisme d'Andrassy et surtout, il ne veut pas qu'on ai l'impression qu'il cède aux exigences des hongrois alors qu'au contraire, un accord voulu et non imposé par les circonstances peut être conclu.
Sissi a l'impression d'avoir échoué. Pourtant, François-Joseph reçoit une seconde fois Andrassy, le 29 juillet. Cette fois-ci, il pèse le pour et le contre d'un éventuel Compromis. Mais cette nouvelle entrevue est un échec. Rapidement, une dispute éclate entre l'empereur et l'impératrice. Sissi repart alors pour Buda-Pesth avec ses enfants. François-Joseph souffre alors de solitude et lui demande (subtilement) de revenir, ce à quoi elle répond négativement. Finalement, Sissi revient à Vienne, honteuse.
Parallèlement, la belle-s½ur de François-Joseph, Charlotte, débarque en France pour solliciter l'aide de Napoléon III. Ce dernier, avait proposé à Maximilien (le frère de Franz) de devenir empereur du Mexique. Maximilien accepta, poussé par son épouse, malgré les risques politiques intérieurs.
Les autrichiens demandent l'abdiquation de François-Joseph au profit de son frère, Maximilien. Leur père, François-Charles qui avait abdiqué pour François-Joseph, commente :"Même moi j'aurais pu mieux faire". Il faut dire que l'archiduchesse Sophie aussi, de tout ses fils, préférait Maximilien. Pourtant, ce dernier pense sérieusement abdiquer au Mexique. Il n'en aura, hélas, pas le temps. Il fut exécuté le 19 juin 1867 par les mexicains, Napoléon III ayant refusé de lui apporter son aide. François-Joseph fera rapatrier le corps de son frère à Vienne où il repose encore aujourd'hui.
En Autriche, l'empereur décide de nommer comme Ministre des Affaires Etrangères, le comte Beust. Un choix surprenant puisque le comte était l'ancien Premier Ministre du roi de Saxe. Sissi est déçue. Elle espérait que son époux choisisse le comte Andrassy. Elle souhaite toujours voir triompher ses idées hongroises. Justement, les discussions progressent. François-Joseph reçoit une nouvelle délégation hongroise où l'empereur lit -sans grande passion- un discours où il est question d'un "arrangement". Le 18 février 1867, le comte Andrassy est nommé Premier Ministre de Hongrie. Sissi a gagné. Désormais, la Hongrie est un royaume indépendant de l'Empire d'Autriche mais les deux monarchies sont liées par une union héréditaire dans la postérité des Habsbourg. Les seules choses gérées en commun par les deux pays sont la politique étrangère (le niveau du droit international considère qu'il n'y a qu'un seul Etat), les questions militaires et financières. Et bien sûr, le chef d'Etat, à l'occurence François-Joseph, doit se faire couronner souverain apostolique à Buda-Pesth.
Les autres provinces de l'Empire, par exemple la Bohême, auraient voulu un Compromis mais François-Joseph a toujours refuser de ce faire couronner à Prague. Pour régler ce problème, l'empereur décide de promulguer en 1871 les Articles fondamentaux qui reconnaissent l'Etat de Bohême.
La joie éprouvée par Sissi lors du Compromis austro-hongrois raviva sa relation avec François-Joseph. Leur dernier enfant, une fille prénommée Marie-Valérie en l'honneur de la Hongrie, naquit le 22 avril 1868 à Budapest.
L'année 1867 marque aussi l'arrivée des libéraux au pouvoir suite à leur victoire aux élections. Ils resteront douze ans au pouvoir. Cela marque une longue période de stabilité dans l'Empire austro-hongrois, en particulier lors de l'exposition universelle de 1873 qui se déroula à Vienne.
François-Joseph tentera un rapprochement avec la France. Il réussira à obtenir les faveurs françaises (en particulier de la belle impératrice Eugénie) mais lorsque la guerre franco-prussienne éclata, François-Joseph refusa d'intervenir. Il craignait des représailles de la Russie, alliée de la Prusse. La France fut obligée de demander la paix et perdit donc l'Alsace et la Lorraine.
François-Joseph conclut finalement une alliance avec la Russie. Mais lorsque la guerre russo-turque éclate en 1877, l'Autriche se voit promettre par Alexandre II l'annexion de la Bosnie-Herzégovine en cas de victoire. Mais le tsar ne tient pas parole. Ce fut donc le Congrès de Berlin qui résolu le problème : l'Autriche obtient l'occupation de la Bosnie-Herzégovine, mais pas l'annexion.
En 1871, les libéraux s'opposèrent fermement à la politique étrangère de François-Joseph. L'empereur, las de cette contestation, organisa de nouvelles élections. Les conservateurs reviennent au pouvoir avec le comte de Taaffe. Celui-ci prend d'importantes mesures sociales, comme par exemple l'abaissement de la durée quotidienne à 11h, la réglementation du travail des femmes et des enfants, création d'une assurance maladie...
C'est en 1882 que l'Autriche accepte d'inclure dans l'alliance allemande, l'Italie pour former la Triplice. Pourtant, les nationalistes italiens détestent toujours autant l'Autriche, comme le montre un attentat où l'empereur échappa de peu.
C'est également à cette période que l'empereur fait face à une grande crise familiale. Ses relations entre lui et son épouse sont quasi-inexistantes, Sissi n'ayant plus que de l'affection à l'égard de François-Joseph. Celle-ci était souvent en voyage et, culpabilisant de la solitude de son époux, insiste pour qu'il rencontre plus souvent l'actrice Katharina Schratt. Une forte amitié les unira jusqu'à la mort de l'empereur, malgré une dispute lors de l'année 1900-1901.
Son fils unique, Rodolphe, avait acquis des idées libérales, comme sa mère. Le prince héritier, que François-Joseph avait tenu à l'écart de ses affaires, conteste ouvertement la politique de son père dans un journal d'opposition qu'il rédige anonymement. Celui-ci décédera dans des circonstances mystérieuses à Mayerling le 30 janvier 1889. C'est pour François-Joseph un drame qu'il ne parviendra jamais à surmonter totalement. L'empereur n'avait plus d'héritier direct.
En 1893, Taaffe démissionne suite à la proposition d'instaurer le suffrage universel. Il a renversé par les conservateurs catholiques et les libéraux qui font finalement échouer cette réforme. Après cette démission, plusieurs gouvernements se succèdent pendant trois ans.
A partir des années 1880, se forme l'image de l' "alte Herr" (le vieux monsieur), le monarque étant le symbole de la Double Monarchie. Le portrait de François-Joseph est omniprésent dans les lieux publics. Les jubilés de 1898 et de 1908 montrent la popularité du vieil empereur.
Mais un nouveau drame se prépare à frapper à nouveau l'empereur. Alors que son épouse se trouvait à Genève, en Suisse, celle-ci est repérée par un anarchiste italien, Luigi Luccheni. Elle sera assassinée le 10 septembre 1898 d'un poinçon dans le coeur. En apprenant la nouvelle, François-Joseph dira au comte Paar : "Nul ne sait combien nous nous sommes aimés".
Si rien ne permet de dire que Katharina Schratt était la maîtresse de l'empereur, il est certain qu'elle ait été l'Amie du couple impérial. Après la mort de l'impératrice, François-Joseph se rendra chez elle tous les matins pour prendre le petit-déjeuner et discuter. Pourtant, la relation entre les deux amis se dégrada rapidement. Katharina n'ayant plus l'âge d'interpréter certains rôles qui avait pourtant fait son succès, elle souhaitait devenir la directrice du Burgtheater. Mais elle fut déçue que l'empereur ne lui apporte pas son soutient et surtout son influence. Ils se disputèrent pour cette raison en 1900-1901 avant de se réconcilier pour le plus grand bonheur de l'empereur, envahi par la solitude.
Depuis la mort de Rodolphe, la question de la succession se pose. Ce devrait normalement être l'archiduc Charles-Louis, le frère de l'empereur. Pourtant, c'est son fils, François-Ferdinand, qui est l'héritier désigné. La mort de Charles-Louis en 1896 le rendra officiellement prince héritier de l'Empire austro-hongrois.
François-Ferdinand étant toujours célibataire, l'empereur cherche à lui trouver une épouse convenable. Le protocole veut que le prince doive épouser une femme qui est socialement son égale (une princesse). Mais François-Ferdinand s'était épris de la comtesse Sophie Chotek, la fille d'un aristocrate tchèque. Pour l'empereur, ce serait une mésalliance si son neveu épousait la comtesse ! De plus, le règlement de 1839 dit que un membre de la Maison Impériale doit épouser une femme de sang royal sinon celui-ci perd ses titres, dignités et fonctions, il doit renoncer pour lui et ses descendants à ses droits au trône, est exclu de la Famille Impériale et doit changer de nom.
Mais François-Joseph voyait clairement qu'il avait peu d'héritiers envisageables et que son neveu s'entettait à vouloir épouser la comtesse Chotek. Le débat entre l'empereur et son héritier restera ouvert pendant deux ans. Finalement, François-Joseph consentit à ce mariage à condition que celui-ci soit considéré comme morganatique, que Sophie n'ai jamais le titre d'impératrice et que leurs futurs enfants n'aient aucun droits sur le trône. Malgré toutes ses interdictions, François-Ferdinand accepte les conditions de l'empereur et épousera Sophie.
Il faut dire que François-Joseph ne s'entendait pas avec son héritier qui se montrait plus qu'empressé de succéder à son oncle. Jusqu'à Sarajevo ...
Mais avant cela, sur le plan politique, François-Joseph réussi à instaurer le suffrage universel sans système de classes. Evidemment, l'empereur est contre la démocratie mais il espère que la population se rendra compte des questions économiques et sociales.
Sur le plan étranger, l'Autriche cherche une bonne entente avec la Russie. Mais l'alliance franco-russe et l'Entente Cordiale (France-Royaume-Uni) crée un axe Paris-Londres-Saint Pétersbourg opposé à la Triplice composée de l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et d'une Italie peu sûre de son camp.
Mais l'influence autrichienne diminue chez les Balkans. La Serbie change de gouvernement politique et tente un rapprochement avec la Russie qui est pourtant proche d'un conflit avec le Japon. François-Joseph refuse de lancer une opération militaire pour rétablir l'ordre en Serbie de peur de déclencher une révolte des nationalités dans son Empire. Pour s'opposer au gouvernement serbe, Vienne décide plutôt d'appliquer des mesures de rétorsion économique et de fermer sa frontière avec la Serbie. Mais au contraire de ce que souhaitait François-Joseph, cela rapprochera la France et l'Angleterre : la Serbie rejoint la Triple-Entente.
Il faut reconnaître que si l'empereur vieillissait, il garda une relative bonne forme jusqu'à ses 75 ans. Pourtant, sa santé déclina vers 1907. Cela ne l'empêcha pas pour autant de participer aux cérémonies officielles et autres voyages qui le faisaient gagner en popularité. Mais après 1911, les sorties de l'empereur se firent de plus en plus rares. François-Joseph aimait la compagnie de sa dernière fille, Marie-Valérie, de ses petits-enfants et de Katharina Schratt. En revanche, ses relations avec François-Ferdinand, étaient très mauvaises. L'héritier souhaitait réformer le pays et surtout, il supportait mal l'attente de son avènement.
En 1907, le ministre des Affaires Etrangères propose l'annexion de la Bosnie-Herzégovine qui était occupée depuis 1878. La Russie n'est pas contre cette annexion si elle se fait avec    l'accord de la communauté internationale. Mais l'Empire n'attend pas cet accord et la Bosnie-Herzégovine est annexée le 5 octobre 1908. Cela entraîne une crise internationale. La Russie, la Serbie, la France, la Turquie et le Royaume-Uni réclament la tenue d'une conférence internationale. Finalement, la pression allemande fera que la Russie et la Serbie reconnaîtront l'annexion en 1909.
Mais l'Empire austro-hongrois perd de l'influence chez les Balkans au profit de la Russie. Pour éviter une guerre avec eux, François-Joseph n'intervient pas au cours des guerres balkaniques et se contente de menacer la Serbie lorsque celle-ci tente d'occuper l'Albanie, avec succès.
En 1914, François-Joseph a 84 ans et tout le monde pense que François-Ferdinand va bientôt monter sur le trône. Cela inquiète la Serbie qui décide, par le biais de l'organisation terroriste La Main Noire, d'assassiner François-Ferdinand.
Celui-ci doit justement se rendre à Sarajevo, la capitale de Bosnie, pour assister à des man½uvres militaires. La Main Noire décide de prendre contact avec des jeunes serbes. Le gouvernement, bien qu'informé des risques d'attentats, reste passif.
Malgré plusieurs tentatives infructueuses, l'attentat à bien réussi. François-Ferdinand et son épouse ont été tués d'une balle chacun par Gavrilo Princip.
C'est un coup dur pour François-Joseph même s'il n'appréciait pas beaucoup son neveu et son épouse. Il est pourtant décidé de punir la Serbie même s'il n'avait pas de preuve de l'implication de l'Etat Serbe sur le moment. Le gouvernement envoie donc un ultimatum à Belgrade. Les conditions étaient humiliantes puisque par exemple, l'Autriche-Hongrie demande de punir les commanditaires du meurtre, de combattre toute action anti-autrichienne et d'accepter la présence d'enquêteurs autrichiens sur le territoire serbe. Toutes furent pourtant acceptées sauf ce dernier point. Ce n'est pas assez pour l'Empire austro-hongrois qui rompt ses relations avec Belgrade et déclare la guerre à la Serbie.
S'ensuivit un jeu d'alliance impressionnant...
L'Allemagne (alliée à l'Autriche-Hongrie) envoie un ultimatum sous 48 heures à la France et à la Russie, leur demandant de rester neutre dans ce conflit. La France répond qu'elle agira "conformément à ses intérêts". Le 2 août, l'Allemagne attaque le Luxembourg (neutre) et adresse un ultimatum à la Belgique. Le lendemain, l'Allemagne attaque déclare la guerre à la France avant d'attaquer la Belgique.
S'il est certain que l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie ont fait fonctionner leur alliance et ont entamé les hostilités, il n'est, par contre, pas possible d'affirmer que l'alliance franco-russe a, elle, fonctionné puisque ces pays n'ont pas eu le choix de se déterminer et que ce sont l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie qui ont décidé de les attaquer et de se les choisir comme adversaires.
Enfin, Vienne envoie un ultimatum à Saint-Pétersbourg le 6 août. Le Royaume-Uni qui ne pouvait admettre que l'on viole la neutralité belge envoie un ultimatum à l'Allemagne. Ils demandent qu'elle retire ses troupes de Belgique. Mais l'ultimatum demeurant sans réponse, le Royaume-Uni déclare la guerre à l'Allemagne.
En ce qui concerne l'Italie, décide de rester d'abord neutre avant de rejoindre le conflit en 1915 du côté de la Triple-Entente et non pas de la Triplice avec qui elle s'était avant tout alliée.
Une grande offensive est d'abord envoyée en Galicie contre la Russie. Celle-ci est un succès puisque toutes les armées russes ont été chassées du territoire autrichien. La Serbie est envahie et vaincue en six semaine à l'automne 1915.
Mais l'année 1916 débute mal pour l'Empire austro-hongrois. L'offensive de mai contre l'Italie est un échec et une nouvelle offensive russe fait plier les défenses autrichiennes. De plus, les régiments tchèques et ruthènes désertent pour rejoindre l'armée russe. Grâce à l'appui allemand, le mouvement russe est arrêté mais l'armée impériale a perdu 750 000 soldats.
La Roumanie entre en guerre aux côtés de l'Entente. Mais leurs attaques contre la Transylvanie sont repoussées et l'armée austro-hongroise parvient à prendre Bucarest peu après la mort de François-Joseph.
Mais la guerre provoque des troubles intérieurs. La famine commence et des agitations politiques réapparaissent. De plus, le Premier Ministre est assassiné le 21 octobre 1916. Un nouveau gouvernement apparaît. Mais François-Joseph est inquiet de la tournure que prend la guerre. Il aurait probablement envisagé des démarches de paix dans les mois suivants.
Mais la santé du vieux monarque s'était altérée peu avant la guerre. Début novembre 1916, il fut frappé d'une congestion pulmonaire qui provoqua de la fièvre et beaucoup de fatigue, générée par la vie officielle de l'empereur. Mais il continuait à remplir ses obligations (dossiers et entrevues) comme si ne rien n'était. Son état ne cesse d'empirer. Le 20 novembre 1916, alors qu'il est au plus mal, on rappelle à Vienne son héritier, l'archiduc Charles, avec qui il s'entendait très bien.
François-Joseph s'éteint le 21 novembre 1916 à 8h30 du matin après avoir reçu l'extrême-onction. Il avait 86 ans et a régné pendant près de 68 ans. Il rejoint les plus grands règnes de l'histoire européenne avec Louis XIV et la reine Victoria. C'est son petit neveu qui lui succédera sous le nom de Charles Ier.
Les obsèques du défunt empereur on eu lieu le 30 novembre 1916. Il repose désormais dans la Crypte des Capucins à Vienne où il surplombe d'environ un mètre les tombeaux de son fils Rodolphe et de son épouse Elisabeth.
Le président français Poincaré dira plus tard à propos de François-Joseph :
 "C'était un souverain riche en bonnes intentions... Il n'a pas voulu le mal, il n'a pas voulu la guerre mais il s'est entouré de gens qui l'ont faite".


____________________
Photo : François-Joseph âgé d'environ 80 ans, en tenue de chasse (tenue traditionnelle au Tyrol, et oui les gens allaient à la chasse comme ça ^^') 
Sources : En particulier Wikipédia. Le livre de Jean-Paul Bled "François-Joseph) est pas mal mais je ne l'avais pas encore lors de l'écriture de l'article.


L'article est très long je sais, j'essaie de faire des articles plus courts mais j'aime quand ils sont plutôt complets ^^

    François-Joseph Ier d'Autriche est né le 18 août 1830 à 9h40 au château de Schönnbrunn (résidence d'été de la cour autrichienne) située à Vienne. Il est le fils aîné de l'archiduc François-Charles et de l'archiduchesse Sophie, née princesse de Bavière. Il faut savoir que la naissance d'un héritier était devenue quasi inespérée. Après six ans de mariage et de stérilité ainsi qu'une fausse couche, François-Joseph, qui fut surnommé affectueusement "Franzi" était l'héritier...

Suite
Tags : Sisi, Sissi, Elisabeth de Wittelsbach, Elisabeth en Bavière, Elisabeth d'Autriche, François Joseph, François-Joseph, Empereur, Autriche, Biographie
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#Posté le dimanche 01 novembre 2015 03:48

Modifié le dimanche 01 novembre 2015 04:11

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xxMagdaLenaaxx, Posté le lundi 08 février 2016 14:09

nos-stars-disparue a écrit : "jolie blog"

Merci beaucoup ^^


nos-stars-disparue, Posté le lundi 08 février 2016 13:36

jolie blog


Au-pays-de-Marilyn, Posté le vendredi 06 novembre 2015 20:44

Très intêressants les détails sur la guerre


xxMagdaLenaaxx, Posté le mercredi 04 novembre 2015 07:31

COCONUST08 a écrit : "jolie blog ^^"

Merci beaucoup ^^ ça me fait très plaisir de voir tous vos commentaires et vos kiff. J'espère vous revoir bientôt sur mon blog


COCONUST08, Posté le mercredi 04 novembre 2015 07:11

intéressant ^^


COCONUST08, Posté le mercredi 04 novembre 2015 07:10

jolie blog ^^


la-citadelle-des-livres, Posté le dimanche 01 novembre 2015 05:07

Très complet et intéressant, c'est vrai que je ne connaissais pas vraiment cet homme. Merci pour ces découvertes.


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